C’est ainsi que commence la rencontre entre Jésus et la Samaritaine. Et c’est Jésus qui prend l’initiative de cette rencontre.
Encore aujourd’hui, le Christ dit : « J’ai soif. », et il le dit à chacune et à chacun d’entre nous. Et peut-être que parfois il nous dérange, comme il l’a fait avec la Samaritaine.
« Que me veux-tu ? - serait-on tenté de répondre sur la défensive – Je dis ma prière, je vais à la messe, je suis engagé dans la pastorale paroissiale…Que me veux-tu encore ? »
« J’ai soif, soif de te connaître en vérité, soif que tu me reconnaisses comme celui qui peut t’aider, te donner son amour, être présent à côté de toi, à chaque instant de ta vie…si tu le veux bien. »
Ce que le Christ nous demande, c’est quelques instants de vraie rencontre, en totale gratuité, instants de prière personnelle, en cœur à cœur, « en esprit et en vérité », pour se mettre en accord avec la volonté de son Père, tels que nous sommes, avec nos richesses, mais aussi avec nos faiblesses, comme il l’a fait avec la Samaritaine.
« Va chercher ton mari… »
Jésus nous bouscule, nous pousse dans nos derniers retranchements, nous oblige à prendre conscience de nos égarements… à nous poser la question : quels sont mes maris ?
Mais cette rencontre avec Jésus, si elle peut être déstabilisante, est une rencontre qui transforme la vie, qui appelle à une conversion.
Fort de la force du Christ, abreuvé à la source de l’amour infini de Dieu, nous sommes envoyés là où nous ne voudrions pas aller, là où nous n’osons pas aller…
Car Jésus, malgré nos handicaps, nous fait confiance et nous demande de devenir ses témoins, d’aller dire aux autres : « Malgré tous mes défauts, Jésus m’aime, et il m’a libéré. »
A.M.
