dimanche 23 janvier 2011

Convertissez-vous

« Convertissez-vous … »
…car le Royaume des Cieux est tout proche. »
Quand on entend cela, on a l’impression d’entendre Jean-Baptiste qui crie au bord du Jourdain pour tous ceux qui viennent l’entendre annoncer la venue du Messie.
Mais aujourd’hui, ce n’est pas lui qui parle, mais Jésus qui commence, dans l’évangile de Matthieu, son enseignement public par cette phrase qu’il avait sans doute entendu lui-même de la bouche de Jean, mais en lui donnant un autre sens : ce n’est plus du Messie dont on parle, d’un royaume terrestre qui redonnerait un lustre disparu au peuple hébreux, mais d’un Royaume céleste, autour du Père qui est dans les cieux, préfiguration de la nouvelle alliance qui sera scellée à la fin de la vie de Jésus lors de la cène, puis par sa mort et sa résurrection.

Se convertir…mais à quoi ?
Se convertir, c’est un retournement de soi-même sur soi, c’est modifier son comportement, se ré-orienter. C’est bien sûr, se détourner du mal, du péché. Mais cela ne suffit pas. Il faut encore se tourner, se retourner vers le bien, le beau, le parfait… c’est-à-dire vers Dieu, en prières, en paroles, et surtout en actions.

La conversion, elle n’est pas d’abord pour les autres. Elle est pour soi. D’abord.
Et si nous réussissons notre conversion, ce qui demande déjà pas mal d’efforts, peut-être qu’alors nous pourrions essayer… de convertir les autres. Encore que…nous n’avons pas à essayer de convertir les autres ! C’est en nous voyant vivre dans le bien, la bonté, l’amour…que les autres pourront avoir envie de se convertir eux-mêmes.
De la même manière que Jésus, par sa vie et sa résurrection, a pu convertir les disciples, qui eux-mêmes par leur vie et leur foi ont pu convertir d’autres, etc… nous pourrons donner envie à d’autres de se convertir, eux-mêmes.
A un journaliste qui lui demandait un jour « Que faudrait-il changer dans le monde pour qu’il soit meilleur ? » Mère Teresa aurait simplement répondu : « Vous et moi, Monsieur ».

Alors, comment faire ?
Faire comme Jésus ! Quand il a choisi ses disciples, il n’a pas cherché parmi le peuple d’Israël quels étaient les personnages les plus influents, les plus savants.
Il a choisi des gens rencontrés au cours de ses déplacements.
Les 2 premiers, Simon et André, sont des pécheurs à pieds, avec peu de moyens, lançant leur épervier du bord, ramenant de menus poissons, à longueur de journée les pieds dans l'eau et la vase du rivage. Les deux suivants, Jacques et Jean, 2 autres frères, sont d'un niveau de vie supérieur : ils utilisent une barque, avec leur père, des ouvriers, et peuvent avancer au loin sur la mer pour jeter leurs filets et ramener de plus grosses prises.
Ce qui compte, pour Jésus, c’est que les gens soient prêts à le suivre, pour ce qu’il est et pour ce qu’il leur fera vivre.
Sommes-nous, nous aussi, prêts à suivre Jésus, pour ce qu’il est : le Fils de Dieu, et pour ce qu’il nous fera vivre… que nous ne savons pas encore…
Jésus nous appelle dans notre vie de tous les jours. A chacun, il dit : « Viens, suis-moi. »… avec des exigences que nous ne savons pas. Sommes-nous prêts à le suivre ? Que sommes-nous prêts à laisser pour le suivre ? Notre travail ? Nos proches ? Nos amis ? Nos biens ?
Quelle exigence !
« Ma famille, mes amis, ce sont ceux qui écoutent ma parole et la mettent en pratique ! »
« …Que ta volonté soit faite, sur la terre… »
Par moi ?
Oui ! D’abord par toi !
A.M.