dimanche 15 mai 2011

Bon Berger

« Je suis venu pour que les hommes aient la vie. »

L’image du berger qui conduit son troupeau n’est pas nouvelle au temps de Jésus. Elle fait bien sûr partie de la vie courante de la population, et c’est une image qui parle à tous ceux qui l’écoutent. Pour les hébreux, elle fait penser à l’exode : Dieu est le pasteur qui fait sortir d’Égypte son « peuple, le troupeau de son bercail », comme le disent les psaumes ; Mais il confie aussi cette tâche sur terre à des hommes : Moïse bien sûr, et Josué qui fera pénétrer le peuple en terre promise et qui sera choisi afin que « la communauté de Yahvé ne soit pas comme un troupeau sans pasteur ».(Nb 27, 17)
On retrouve cette expression dans l’évangile de Marc juste avant que Jésus ne multiplie les pains, prémices de la cène où Jésus transforme le pain en son corps, pain vivant descendu du ciel, nourriture pour la vie éternelle.
Jésus est le bon pasteur, le vrai berger, car il « donne sa vie pour ses brebis. » Il y a deux manières de donner sa vie :
La première c’est celle qui consiste à passer tout son temps en se préoccupant de ses brebis, à être attentif à chacune d’elles, en ayant le souci de toutes, en allant rechercher celle qui est perdue. Cela nécessite de toutes les connaître, de toutes les aimer, et finalement le berger est peut-être le guide du troupeau, mais il n’agit pas en maître : il se met au service de ses brebis.
La seconde est plus radicale : c’est mourir pour que les autres restent en vie.
Cette deuxième manière n’est pas donnée à tout le monde, et seuls quelques personnes ont été jusque là, comme le père Maximilien Kolbe par exemple. Mais c’était pour la vie terrestre.
Jésus, lui, a donné sa vie dans les deux manières, mais surtout il a donné sa vie pour que nous ayons la vie éternelle, en mourant sur la croix.

Mais Jésus n’est pas seulement le pasteur des brebis, il est aussi la porte des brebis, la porte qui nous permet d’aller vers Dieu. Il est le passeur qui nous fait passer de la mort à la vie, et à la vie éternelle. Il est une porte, mais une porte ouverte, toute grande, pour tous : pauvre, riche, étranger, handicapé, en recherche. Pour tous, la porte est ouverte, à condition de passer par Jésus. Et cette porte, si elle nous permet d’aller vers Dieu, elle permet aussi à Dieu de venir vers nous, de nous manifester toute sa tendresse, tout son amour.

Comme au temps de Moïse, pour que le peuple de Dieu ne soit pas « comme un troupeau sans pasteur », Dieu appelle des personnes à être ses ‘’prophètes’’, pour annoncer sa Parole et partager le pain vivant descendu du ciel, promesse de vie éternelle. Prions pour qu’ils soient nombreux à répondre à son appel.

A.M.