dimanche 22 mai 2011

Oeuvres de Dieu

« Celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi.
Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père. »

« Qui m'a vu a vu le Père. ». C’est ce que veut dire le prêtre dans la doxologie finale de la prière eucharistique : « Par lui, avec lui et en lui… » : tout passe par Jésus pour aller vers le Père. Et c’est quand même bien pratique car « nul ne connaît le Père, sinon le Fils », qui lui s’est fait homme, donc semblable à nous, plus abordable pour les humains, et qui est connu des apôtres.
On peut donc dire que Jésus est une épiphanie (manifestation) du Père.
Et nous ? Pouvons-nous être aussi une épiphanie du Père ? A première vue, cela semble impossible, c’est trop ‘’grand’’ ! Et pourtant Jésus nous dit que nous le pouvons (devons ?) car « Celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. »
Mais quel degré de foi faut-il avoir pour cela ? Accepter de se laisser aller totalement entre les mains de Dieu. Accepter d’être l’argile entre les mains du potier, Dieu, artisan de notre création. Accepter d’être comme Jésus totalement un avec son Père : « Mon Père et moi nous sommes un...Ce que je vous dis, je ne le dis pas de moi-même ; mais c'est le Père qui demeure en moi, et qui accomplit ses propres œuvres. »
Alors, accomplir les mêmes œuvres que Jésus !...Difficile !
Bien sûr, les apôtres ont fait beaucoup de miracles (cf Pierre en Ac 3,7..), et les récits des Saints des premiers siècles font état de miracles extra-ordinaires.
Mais c’était au début. Et on a l’impression que plus on s’éloigne dans le temps et moins c’est vrai !! Et pourtant, regardons le miracle du grenier à blé de l’orphelinat du curé d’Ars, ou encore plus près de nous, ce qu’a pu faire mère Térésa ou le pape Jean-Paul II…
On a parfois l’impression que plus l’homme est instruit, et moins il est capable de croire au miracle, ou plutôt aux œuvres comme le dit l’évangile. Et pourtant, les œuvres de Dieu sont là, le problème est que nous ne les voyons pas, ou que nous ne voyons pas en elles l’action de l’Esprit, les signes des temps comme disait Jean XXIII. Savoir lire les signes des temps est une question de foi. Or foi et raison vont de pair, comme le rappelle Benoît XVI.
Croyons qu’il existe quelque chose au-delà du raisonnable. Dieu qui est au-dessus de tout, est au-dessus, aussi, de la raison, sinon il ne serait pas créateur.
Croire en Dieu, c’est accepter de croire en ce qui est au-delà de la raison, que tout est possible pour Dieu. Mettons-nous entre les mains de Dieu. Et se mettre entre les mains de Dieu, c’est croire à la Parole de Jésus, lui qui est la porte, le chemin, la vérité et la vie.

A.M.