dimanche 8 mai 2011

Emmaüs

« … et il marchait avec eux. »

Ils marchaient sur le chemin, tournant le dos à Jérusalem, à leurs espoirs.
Ils marchaient tout tristes, découragés, anéantis par les dernières nouvelles : Jésus de Nazareth avait été arrêté, crucifié et enterré. Ils avaient bien entendu que certaines femmes affirmaient qu’il était ressuscité, mais le doute s’était installé en eux et ils n’y croyaient pas. Ils étaient las. Ils rentraient chez eux.
Ces pèlerins d’Emmaüs, c’est nous … quand nous sommes fatigués, sans espoir, quand nous sommes dans le doute, quand nous sommes accablés par nos problèmes personnels, quand tout ce qui se passe dans le monde, dans notre environnement, nous tourne vers le pessimisme, … nous faisant parfois tourner le dos à l’Église… et qu’on a envie de rester chez soi.
Et pour nous aussi, Jésus vient nous retrouver sur le chemin, sur notre chemin, dans notre cheminement. Mais bien souvent, nos « yeux sont aveuglés, et nous ne le reconnaissons pas. ». Dieu ne nous abandonne pas. Déjà le psalmiste le disait : « Dieu est proche de ceux qui l’invoquent. », et Jésus lui-même, l’Emmanuel, ‘’Dieu avec nous’’, va encore plus loin en disant : « Je serai avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps ». Même si dans notre désespoir on ne l’invoque pas.
Dieu nous aime et il est toujours près de nous, comme un père attentif à ses enfants, prêt à tendre la main à celui qui a besoin d’aide, comme il le fit pour Pierre marchant sur les eaux.
La miséricorde de Dieu est infinie, mais il nous laisse toujours libre. Il ne nous force pas. A nous de lui ouvrir la porte de notre cœur, comme le firent les disciples d’Emmaüs en contant à Jésus leurs désillusions.
Pour reconnaître Jésus qui marche à nos côtés, tenons compte de l’expérience des disciples d’Emmaüs :
- Ouvrons nos cœurs à l’intelligence des Écritures en relisant la Bible, en faisant effort pour comprendre la Parole de Dieu, en méditant celle-ci pour que notre cœur devienne « tout brûlant », pour que l’espoir revienne en nous en comprenant que la mort de Jésus a du sens, parce que sa résurrection nous ouvre la porte d’un monde nouveau, d’une vie nouvelle et éternelle.
- Mais ce n’est pas encore suffisant. Il faut aller plus loin et dire à Jésus : « Reste avec nous...Prenons le repas ensemble », en partageant le pain de vie, pour que Jésus demeure en nous, et nous donne cette vie éternelle.
Soyons en sûrs, Jésus marche toujours avec nous, près de nous, à notre rythme, attentif à ce qui fait notre vie. Ouvrons nos yeux, ouvrons nos cœurs, pour pouvoir reconnaître, comme Stan Rougier, que « Dieu était là, et je ne le savais pas. »

A.M.