dimanche 21 novembre 2010

Bon larron

« Aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

Jésus souffrant !
Jésus crucifié !
Jésus à bout !
Tellement de choses se bousculent dans sa tête !
Il sait qu’il va mourir, que c’est la fin !
On aurait été à sa place, il y a de fortes chances qu’on aurait pensé uniquement à nous, à nos douleurs, à cette fin qui arrive, inexorablement et contre laquelle on ne peut rien.
Mais Jésus n’est vraiment pas comme nous. Il pense encore et toujours aux autres !
Il écoute et accueille la parole de celui qu’on appelle le bon larron, et accède à sa demande, pour tout de suite, sans plus se soucier de ce qui lui arrive !
Et quel cadeau il fait ! Offrir le Paradis à un moins que rien, un bandit, peut-être un assassin !
Jusqu’au bout il aura été fidèle à ce qu’il disait : « Je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs. »
Et il n’est pas le seul, le bon larron ! Marie-Madeleine, la femme adultère, Zachée,…avec d’autres aussi : François d’Assise, Charles de Foucauld,… Jacques Fresch…
Toutes des personnes qui se sont repenties, et qui ont mis leurs mains et leur cœur aimant entre les mains et contre le cœur aimant du Seigneur !
C’est peut-être cela la plus grande gloire de Jésus ! Accepter au plus près de lui tous les mal-aimés, les mal-aimants, les mal-foutus, les tordus…ceux qu’on a bien du mal, nous, à accepter dans notre entourage, et encore moins dans notre cœur !
Il l’avait bien dit : « il est plus difficile à un juste d’entrer dans le Royaume des cieux qu’à un chameau de passer dans le chas d’une aiguille ! »
Là, on ne comprend pas bien, parce que c’est impossible !
Mais quand il dit : « Je vous le dis, les prostituées vous précéderont dans le Royaume des cieux ! », alors, là, on ne comprend plus du tout, ou plutôt, on comprend trop bien ! et ça fait mal !
Oui, vraiment, la gloire de Jésus, c’est d’être, à chaque instant, proche de tous ceux qui l’implorent, même quand il est sur la croix !

Il arrive à chacun de nous d’être fatigué, soucieux, sur les nerfs… Mais sommes-nous capable, comme Jésus, d’avoir dans ces moments-là de la sollicitude pour ceux qui nous entourent ?
De dépasser nos problèmes pour nous mettre au service de ceux des autres ?
Et dans ce cas, que voyons-nous en face de nous : une personne ? ou un problème supplémentaire ?
Écoutons-nous avec intérêt les demandes qui nous sont faites ?
Et apportons-nous une réponse qui soit appropriée ?

Seigneur, donne-nous d’aimer les autres comme toi !
A.M.